Révision de l'immigration et du français au Québec
Le 2023-05-26 par Institut Technique Aviron de Montreal
SOURCE (Journal de Montreal): https://www.journaldemontreal.com/2023/05/25/revision-des-programmes-dimmigration-quebec-modulera-les-exigences-de-francais
Au cours des élections de 2018, la CAQ avait suggéré de limiter l'immigration à 40 000 individus par an. Plus tard, François Legault avait mis en garde contre l'accueil de plus de 50 000 immigrants, le qualifiant de «suicidaire» et craignant une possible «Louisianisation» du Québec.
Actuellement, l'administration Legault envisage deux alternatives : maintenir le statu quo ou augmenter progressivement le nombre d'admissions à 60 000 d'ici 2027. Une décision sera prise l'automne prochain, suite à des consultations.
Cependant, dans ce nouveau contexte, les étudiants étrangers ayant obtenu leur diplôme en français au Québec pourront être admis via le Programme de l'expérience québécoise, sans nécessité d'une année de travail sur le territoire québécois, comme cela avait été stipulé lors de la réforme de Simon Jolin-Barrette.
Cette modification pourrait potentiellement accueillir 8 000 personnes supplémentaires, soit un total de 68 000 nouveaux résidents permanents par an.
Le discours de François Legault sur l'immigration pendant la dernière campagne électorale contraste fortement avec les nouvelles propositions d'immigration.
Cependant, le premier ministre est convaincu que son intention de limiter l'immigration dans le but de «préserver le français» a été comprise par tous. Legault assure que la situation a évolué depuis que le gouvernement fédéral a permis une augmentation de l'immigration économique au Québec, sans hausse du nombre de personnes accueillies dans les autres catégories.
Que Québec décide ou non d'augmenter les limites d'immigration, le gouvernement Legault compte réviser ses critères concernant la maîtrise du français.
Jusqu'à présent, les candidats au Programme régulier des travailleurs qualifiés étaient sélectionnés selon un système de points. Environ 12% d'entre eux étaient admis sans connaître le français.
À l'avenir, tous les candidats devront posséder une connaissance de la langue française.
Cependant, les critères varieront en fonction du métier. Par exemple, un niveau 7 (équivalent au niveau collégial) sera exigé pour un poste de gestion ou un technicien en réseaux informatiques.
Pour d'autres professions, comme les assistants dentaires, les gardiens d'enfants et les manœuvres, une maîtrise orale de niveau 5 sera suffisante, sans nécessité d'une compétence écrite.
Christine Fréchette, ministre de l'Immigration, a souligné que cette modulation des exigences linguistiques était une demande importante, car les niveaux d'éducation ne sont pas identiques pour tous les métiers.
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